Sima, la reine du cirque

• Je suis parmi le cercle V.I.P de Mr. Clarckson.

feat. sima kapoor et noah barthelemy fitzpatrick

Avez-vous déjà remarqué que parfois, les lieux et les gens les plus civilisés en apparences peuvent parfois s’avérer les plus bestiaux? Comment peuvent-ils être aussi sauvages alors qu’ils évoluent dans un monde technologique qu’est notre société moderne? Une seule et unique réponse arrive à expliquer ce phénomène des plus inquiétants : nous vivons dans un monde sauvage, voire hostile. Comme l’avais dit Arthur Schopenhauer : «L'être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation. » Si, malheureusement, cette civilisation devient sauvage, l’homme ne peut être que sauvage.

Noah avait marché au moins 15 minutes avant d’atteindre la bouche de métro. Puisqu’il habitait à Luna Divista, il se devait de prendre le métro. Et oui, il n’était pas très fortuné. Et en plus, son hôtel était loin du transport en commun. Grrrr! Quel vie de chien! Un 15 minutes qui lui avait paru une éternité. Son Ipod avait rendu l’âme – en fait, sa pile était déchargée - deux minutes à peine après son départ de l’hôtel. Il avait eu exactement le temps d’arriver au refrain de sa chanson favorite Television de The Dead Trees. Frustrant, non? Voilà pourquoi il avait dû vivre de ses observations. En effet, il ne pouvait plus profiter de ses accords préférés, il devait donc trouver une nouvelle source de distraction : le monde extérieur. Un vrai spectacle digne d’une crique. The mister Clarckson freak show. En fait, un cirque ou bien un zoo, c’est selon le spectateur et la localisation.

En tournant le premier coin de rue, Noah aperçu la cage aux singes. Il s’agissait d’une cours d’école bondé d’enfants turbulents et intenables. Ils sautaient partout, se frappaient et grimpaient aux arbres et aux professeurs, pour leur plus grand bonheur. Noah avait entendu dire que certains d’entre eux se mangeaient les poux l’un l’autre. Dégoûtant! Tout droit, un attroupement d'oies en migration vers le Starbuck. Tous ces drôles d'oiseaux portaient des costards-cravates très-trop habillés ou des tailleurs sévères. Ils arrivaient de partout et se dirigeaient vers leur oasis urbaine, leur café hyper commercial préféré!

Durant son périple, Noah avait rencontré une femme à barbe, un chien minuscule qui se prenait pour un lion, deux amoureux quasi siamois et scotché l'un à l'autre et un homme-buffle, beuglant à sa femme des insultes. C'est pas beau être soul à 8h le matin. Pourtant, il n'avait pas encore tout vu.

Il vit finalement la station de métro. Il y entra et se dirigea dans la bonne direction - l'habitude. Il prit le journal - l'habitude. Il connaissait son chemin par cœur. Il aurait pu le faire les yeux fermé si son monde n'était pas si dangereux. Il arriva près des rails du métro et attendit le prochain train. Il n'arrivait pas. Il se mit donc à scruter ses voisins d'attente. Un vieux monsieur haletant à cause de la chaleur, une petite fille avec un sac à dos deux fois plus gros qu'elle, son père, costard-cravate-café-à-la-main et une femme qui ne s'arrêtait pas de regarder sa montre. Et quand je dis n'arrêtait pas, je veux dire qu'elle la fixait littéralement.

1 minute. 2 minutes. 4 minutes. 10 minutes. 18 minutes. 18 minutes de retard.

Il prit place dans le train et, coup de chance ou de malchance, il était à un banc de madame patience incarnée. Elle n'était pas assise. Elle regardait les barreaux, les bancs, les murs. Tout semblait infesté de la peste ou quelque autre maladie mortellement dangereuse et contagieuse. Mais non. Enfin, je ne crois pas. Elle semblait perdue et enragée à la fois. Quelle drôle d'expression ce mélange produisait sur son visage. Noah la fixa pour se rappeler cette expression. Il lui tendit son journal qu'il n'avait même pas lu pour qu'elle puisse s'assoir dessus sans toucher les microbes.

- Tiens, il est pas contaminé, lui.

Avec son air de dégoût façon impératrice, elle avait vraiment l'air de la reine du cirque.

Sima, la reine du cirque ~ s i m a &&' n o a h

C’était une journée qui s’annonçait belle et merveilleuse. Le soleil était au rendez-vous aujourd’hui, et avec lui venait le beau temps. Parfait ! Parfait oui peut être, pour les gens normaux mais pas pour Sima.
Non pas qu’elle soit anormale, non, non, loin de là, mais ce qu’il y a c’est que depuis son réveil tout s’annonçait mal pour elle. Comme dirait l’autre elle s’était réveillée du pied gauche, et ce jour-là tout semblait allait contre elle ; premier hic de la journée : dés son réveil, elle a toujours cette petite habitude de prendre une douche avant de sortir, mais malheureusement fallait-il que ça soit aujourd’hui ou la plomberie de sa douche décide d’en faire qu’à sa tête.
*Si seulement elle avait une tête, j’aurais pu la lui arracher !*
*Sima chérie la ferme ! C’est moi qui parle là -_-*
Revenons à nos moutons, plomberie foutue, elle ne lui restait plus que la solution d’utiliser celle de Maelys qui accepta gentiment de la lui prêter. Une fois ça fait, la belle indienne pouvait finalement sortir faire quelques courses avant que l’heure d’aller travailler ne sonne. Et là un deuxième embarras aller la rencontrer ; comme par hasard, sa voiture ne voulait pas démarrer ! A croire que le destin lui jouait des mauvais tours, mais là n’était pas le problème, le vrais gêne était qu’elle devait maintenant prendre le métro !

Les transports communs et Sima c’est loin d’être le grand amour, bus, métro, tramway, tous étaient pour elle des endroits infestes où ils ne fallait jamais, alors là jamais, mettre les pieds. Mais que faire, la ville était un peu loin, et avec la chaleur, il était impossible pour la jeune fille de faire le trajet à pieds.
« Après tout c’est qu’un métro, il ne va pas te manger, les gens dedans aussi ne vont pas te manger ! Aller soit courageuse », se répéta-t-elle à elle-même avant de prendre son sac à main, et sortir de la voiture en claquant violement la portière. C’était un geste pas fait exprès, mais vu les nerfs qu’elle avait en ce moment, on ne pouvait pas s’attendre à mieux de sa part.

Une aventure était donc sur le point de commencer, « Les Fameuses Aventures De Sima Au Métro », elle s’imaginer même le titre de ces aventures, ah lala --‘ . Elle se dirigea donc vers la station métro, priant le long de son chemin pour qu’elle arrive à temps, pour ne pas le rater !
Oh que non elle n’allait pas le rater, car aujourd’hui, c’était le métro lui-même qui avait décidé de venir en retard, laissant ainsi Sima et quelques autres personnes, s’impatienter…
1 minute. 2 minutes. 4 minutes. 10 minutes. 18 minutes. 18 minutes de retard.
Eh oui ! Il n’a décidé de se montré qu’après 18 minutes, 18 minutes ! Sima lança un soupir, exaspérée de la situation avant de monter enfin à bord, mais là c’était l’horreur qui s’offrait à elle… Avec ses airs de petite fille à papa, elle réussissait à voir des microbes et parasites partout, et dans tout les coins et siège, même dans les endroits où il y en avait pas ! Quand...

Noah B. Fitzpatrick a écrit:

Il lui tendit son journal qu'il n'avait même pas lu pour qu'elle puisse s'assoir dessus sans toucher les microbes.
- Tiens, il est pas contaminé, lui.

Elle regarda avec un air presque énervé le jeune homme qui venait de lui parler, et après une hésitation qui dura 3 secondes seulement, elle se décida à prendre le journal en faisant une remarque à son tour.
« J’imagine que là t’es entrain de te moquer de moi, mais tant pis ! ».
Sima posa le journal sur un siège libre avant de s’assoir, mais d’un coup sursauta comme une folle quand elle aperçu un immense et gros cafard par terre.

• Je suis parmi le cercle V.I.P de Mr. Clarckson.

Au cirque, quand on est tout petit, tout nous apparaît tellement grand et merveilleux. Aller au cirque ou à Walt Disney, c’est pareil. C’est tout aussi magique. C’est tout aussi féérique. Tout ce qu’on veut, c’est être entouré de quelque chose de tellement plus merveilleux que notre quotidien. Voilà pourquoi même les adultes – même s’ils ne l’avouent jamais, même sous la torture – adorent aller au cirque.

Ce qui était beau avec ce spectacle, c’était qu’à chaque instant, il devenait de plus en plus drôle. Vraiment, l’artiste vedette, la snobinarde, elle se donnait à 110%. Ils avaient bien choisi leur tête d’affiche, les fous. Après tout, elle les représentait tellement bien : elle était une vraie disjonctée. Peur de tout et de rien. Après la femme à barbe, la femme phobophobe. C’est quand même une phobie rare. Tellement rare que même Word refuse d’accepter le mot alors que moi, la narratrice, j’écris ce merveilleux poste. Elle avait peur de tout : microbe, métro, banc de métro, maladie dans le métro, les autres, les murs, les barreaux, les portes et le chewing gum qui roulait par terre. Non mais sérieusement, qui sur cette Terre, dans le ciel ou dans l’infinité de l’univers avait pensé mettre cette chose en vie? Comprenez-moi bien, je ne dis pas que Sima ne mérite pas de vivre, je me questionne seulement sur les motifs profonds qui peuvent pousser un être suprême à créer un tel être humain. Snob, dédaigneux, repoussé et craintif, ça n’apparaît pas le combo ultime pour la survie en forêt, ou en jungle urbaine.

Noah B. ♦♦ Du calme mademoiselle! s’était-il exclamé, évidemment surpris par le saut de ladite jeune femme. D’un ton plus rieur, il reprit. Si tu n’arrêtes pas de le fixer, il va te sauter au visage!

Elle était tellement effrayée par tout ce qui se trouvait dans le métro qu’elle n’avait pas remarqué qu’il s’agissait d’un bout de gomme à mâcher roulant en boule. Saveur : indéterminée. Date : mieux vaut ne pas savoir. À moins que. Hum. Peut-être était-ce un insecte ou un truc écœurant. Elle avait l’air tellement horrifiée que ça ne pouvait pas être un simple bonbon datant de la deuxième guerre mondiale.

Noah B. ♦♦ Bon, attends, je vais t’arranger ça!

Noah se leva, souleva son pied d’homme et, avec toute la fierté du mâle prêt à accomplir son devoir de mec, écrasa la chose répugnante. Il adressa par la suite un sourire à la jeune femme qui, avec ce nouvel angle, était bien plus jolie. Elle avait peut-être raison, le métro, c’était de la merde, m’enfin, pour l’éclairage. Il reprit place sur son siège dans un silence absolu. Qu’est-ce qui venait de se passer. Personne ne le savait et personne ne l’avait remarqué dans le métro, si ce n’était que lui-même. Valait peut-être mieux que ça reste comme ça.

HJ: C'est moche mais bon, c'est déjà ça x)